Description
Guitare Jazz Archtop J.Castelluccia modèle Septua
Fabriquée de manière classique, j’ai voulu proposer une guitare sobre et élégante et réaliser un instrument qui sonne avant tout en acoustique, le micro installé n’ayant pour finalité en l’amplifiant que de mettre en avant ses qualités acoustiques.
Caractéristiques Septua:
Table : Epicéa massif sculpté dans la masse
Fond et éclisses : Erable massif sculpté dans la masse
Touche : ébène avec radius 20″
Largeur au sillet de tête: 44 mm
Diapason : 640mm
Epaisseur manche (1ère case): 20mm
Manche: Érable avec trussrod double action
Micro : Bartolini 5J
Mécaniques : Grover M102G
Cordes : Thomastik Swing – Infeld JS112 flat wound (.012-.050)
Moriuser Bruno –
Plus collectionneur que bon musicien, plus amoureux de l’instrument que pratiquant assidu, plus mélomane que mélodiste, c’est en tant qu’informateur, voir délateur, que je viens vers vous en ce jour.
C’est, la mort dans l’âme, qu’il me faut dénoncer l’infâme créateur de cet incroyable instrument qu’est la SEPTUA.
En effet, en cette année 2017, Monsieur Jean-baptiste CASTELLUCCIA, alias JB pour les proches, s’est permis de faire entorse à la règle en bouleversant ses habitudes créatrices, afin de mettre au monde la première archtop CASTELLUCCIA !
On criera alors à l’infidèle ! , au traître !! , au vendu !!!
Le magicien luthier de la rue des musiciens s’est permis l’impensable : côtoyer le monde des jazzeux aux cordes filet plat!
Et bien, messieurs, n’y allons pas par quatre chemins, c’est une complète réussite !
Pour paraphraser un bon ami, Jean de la F., “le ramage se rapporte à son plumage et fait de la SEPTUA, le Phénix des hôtes de ces bois “!
Prenons deux minutes pour contempler la belle entièrement réalisée à la main.
Sa livrée blonde séduit d’emblée l’esthète que je suis. Le vernis translucide laisse deviner le veinage du bois sur la totalité de l’instrument et les finitions sont à la hauteur de la réputation de son créateur. La forme novatrice de la tête, tout en restant dans les canons esthétiques d’autres célèbres archtop, est ornée de la signature, tout en finesse, du Boss. Les ouïes sont classiques mais très bien proportionnées, le manche est fin mais pas trop, l’échancrure arrondie de type vénitien est douce et fonctionnelle et l’esthétique générale est proche des célèbres Byrdland avec un peu plus d’épaisseur. On est tout de suite conquis par le volume général du bijou et on est fier de l’avoir entre les bras. Ici, pas d’embonpoint inutile, la forme au service du musicien et de son plaisir personnel. Car, quoi de plus important pour le Professionnel que le confort pour assurer une longue séance studio ou un concert au cœur d’un bigband, durant près de 3 heures !
Pour avoir testé les 2 situations, je peux certifier l’importance de cette silhouette ultra-confortable et, bien que massive, de sa surprenante légèreté. Le pickguard, le chevalet et le cordier, tous trois réalisés dans le même ébène au sein de l’atelier CASTELLUCCIA, présentent une finition satinée qui contraste élégamment avec le très beau vernis de l’ensemble. Enfin, le micro Bartolini, que l’on ne présente plus, avec son potard de volume discrètement positionné, vient parfaire l’ensemble et rendre l’instrument électrifiable.
Car l’acoustique est la deuxième très belle surprise de la SEPTUA.
En effet, à vide, la belle blonde sonne déjà très bien et s’approche, s’en vraiment les égaler, de certaines créations Gypsy de notre ami luthier, Ainsi, j’ai pu réussir, sans amplification, lors d’une masterclass parisienne de jazz manouche, à traverser un groupe d’excellent rythmicien dont le maître de la cérémonie n’était autre que le grand Mathieu Châtelain, que je salue au passage.
Une fois branchée, tous les superlatifs associés à la sonorité des traditionnels hollow body semblent déclinables!
Moelleux, chaud, boisé, doux, romantique, be-bop, médium-grave, “methenyesque” voir “joepassien” que dire de plus descriptif concernant la douce voix de cet instrument charnel.
SEPTUESQUE résume très bien le ressenti qui émane des vibrations de la table d’harmonie.
Pour conclure, en fin gourmet que je suis, je me permettrai de comparer ce très bel outil musical fraîchement sorti du laboratoire CASTELLUCCIA à un merveilleux fondant au chocolat: un charme extérieur certain qui en dit long sur ses caractéristiques intrinsèques, que le musicien de Jazz saura découvrir tout au long de son parcours musical au bras de cette somptueuse SEPTUA !
Bruno MORIUSER