L’histoire de la lutherie Castelluccia commence au début du siècle dernier en Italie. Amateur passionné, Francesco ouvre la marche, en fabriquant des violons. Une passion qu’il ne manquera pas de transmettre à son fils, Jean-Baptiste, à qui il va enseigner tout son savoir-faire. Fasciné par la guitare, ce dernier met à profit ses acquis pour faire ses premières armes. À la fin des années 30, sous le poids de l’Histoire, Jean-Baptiste immigre en France, se retrouvant aux portes de Paris.
 

C’est à la porte de Montreuil, non loin de la zone fréquentée par les Gitans et les Manouches, qu’il va élire domicile. Il fait alors partie de cette fameuse vague de luthiers italiens, qui, dans les années 40, sont à l’origine de la diffusion en masse de guitares à cordes acier, dites d’accompagnement, fortement prisées à cette époque.
C’est sa rencontre avec le célèbre guitariste Django Reinhardt qui l’amène à se spécialiser dans la conception de guitares jazz modèle Selmer type Maccaferri, modèle qui lui permettra de se faire un nom dans le petit monde des luthiers parisiens (guitares manouche).

En 1954, son fils Jacques le rejoint à son tour. Durant les six années qui suivent, Jacques se forme à l’art de la lutherie, avec l’idée de se consacrer essentiellement à la facture de guitares classiques (à cordes boyau, puis nylon). En effet, les recherches acoustiques sur ce type d’instrument sont à leur balbutiement. Beaucoup de choses restent à faire et à découvrir. C’est cela notamment qui motive Jacques.

En 1961, Jean-Baptiste transmet le flambeau à son fils Jacques.

À la fin des années 60, l’ouverture des classes de guitare dans les conservatoires de musique fait de la guitare classique un instrument majeur. Jacques décide alors de diminuer sa production de guitares jazz au profit des guitares dites classiques. L’engouement pour ces dernières l’amène à rencontrer des concertistes et par conséquent à élaborer ses premières guitares de concert.

Le milieu des années 70 marque un tournant dans la carrière de Jacques. En effet, ses progrès le poussent à se consacrer davantage à la guitare de concert, domaine où sa renommée deviendra rapidement indiscutable.

Au début des années 90, son fils Jean-Baptiste intègre l’atelier familial afin de se former à l’art de la lutherie sous l’égide de son père. Depuis 1998, le navire musical Castelluccia est entre les mains d’un nouveau capitaine. Jean-Baptiste (fils de Jacques et petit-fils de Jean-Baptiste, premier du nom) poursuit la tradition d’excellence de ses aïeux, tout en suivant son cap.

Héritier de près de 80 ans de recherche dans le domaine de la lutherie guitare, il est installé en plein cœur de Paris, dans le célèbre quartier de la rue de Rome. Résolument engagé dans le siècle nouveau, il fabrique des guitares classiques, flamenco et jazz manouche d’envergure internationale, disposant de qualités sonores et esthétiques pouvant répondre aux attentes des guitaristes les plus exigeants.

 
Notre histoire à travers quelques guitares vintage

Ci-dessus Jazz 1950

Ci-dessus Jazz Bouche en D 50’s. Guitare Jazz genre Selmer J.Castelluccia, avec bouche en D, filets rodhoîde, fabriquée dans les années 50. Parmi les nombreux guitaristes ayant utilisés une guitare similaire à ce modèle, le grandiose Dorado Schmitt l’utilisa entre autre dans le célèbre DVD de Bireli Lagrene Live Jazz à Vienne. Restauration et photos réalisées par mon confrère Mr De Bretagne.

Ci-dessus Jazz 1976

Ci-dessus Jazz à Ouies En F. Une très rare guitare Jazz J.Castelluccia, fabriquée dans les années 50, avec ouies en F, et mécaniques SB. Le fond et les éclisses sont en érable flammé. (Guitares restaurées et photos réalisées par mon confrère Mr De Bretagne)

Ci-dessus Guitares classiques de 1969 à gauche et des années 80 à droite.